La newsletter rénovation énergétique – Nov 2018
L’ADEME propose une étude sur les travaux de rénovation énergétique, toujours plus d’emplois dans le bâtiment malgré un 3e trimestre en demi-teinte, quels arguments pour mieux vendre la rénovation énergétique…
Bienvenue dans votre newsletter de novembre 2018 !
75% des travaux de rénovation n’ont pas eu d’effet « significatif »
C’est le constat d’une étude de l’ADEME (Travaux de Rénovation Energétique des Maisons Individuelles, « TREMI ») qui révèle qu’entre 2014 et 2016, seuls 25% des travaux réalisés ont eu « un impact énergétique significatif ».
Motivation principale : gagner en confort (température, humidité et bruit étant les principales nuisances poussant les ménages à rénover).
Parmi les données chiffrées intéressantes, notons que :
- entre 2014 et 2016, 5.1 millions de ménages ont réalisé des travaux,
- la dépense moyenne a été de 11 750€, pour un chiffre d’affaires total de 59.3 milliards d’euros,
- ont été réalisés en priorité des opérations de toitures (6400€/logement), puis des ouvertures (6100€/logement),
- 35% des travaux n’ont concerné qu’un seul poste de rénovation,
- sur les 29% des ménages initialement équipés d’une installation électrique de chauffage, près de la moitié ont choisi un mode de production par énergie renouvelable.
Bilan dans l’esprit des consommateurs
- 83% des ménages ayant réalisé des travaux de rénovation pensent avoir amélioré leur confort thermique,
- 73% sont motivés pour se lancer dans de nouveaux travaux prochainement.
Impact des aides financières
- 60% des ménages ont bénéficié d’au moins une aide financière,
- une proportion qui monte à 72% chez les ménages dont les travaux permettent un saut d’au moins 2 classes énergétiques.
Aide à la rénovation la plus utilisée
- 45% des ménages ont eu recours à la TVA à 5.5%.
Part du financement dans les travaux de rénovation
- 37% des ménages y ont eu recours,
- une proportion qui monte à 51% chez les ménages dont la rénovation a permis de sauter au moins 2 classes énergétiques,
- chez ces derniers, près 1/10 a eu recours à plusieurs prêts pour financer les travaux.
« L’information et l’accompagnement en matière de rénovation énergétique peuvent ainsi être un levier pour atteindre les objectifs de rénovation énergétique des bâtiments », conclut l’ADEME dans son rapport.
Retrouvez ces statistiques et d’autres également sur le rapport de l’ADEME.
Vendre plus avec la rénovation énergétique, c’est possible
Mais quels arguments utiliser ?
Un prix de revente revu à la hausse
Selon les régions :
- les maisons de classe A et B (issus du diagnostique énergétique), se sont vendues de 6 à 14% plus cher que celles de classe D,
- pour les appartements, le constat est plus nuancé, allant de zéro impact sur l’étiquette à la vente à Paris à plus de 20% (22% précisément en Occitanie).
Rappelons que l’étiquette énergétique correspond à un niveau de diagnostique obligatoire réalisé lors d’une vente.
Une décote pour les biens mal isolés
Cette décote peut varier de 10 à 17% pour une maison mal isolée par rapport à une maison moyenne, et aux alentours de 5% pour un appartement mal isolé versus un appartement dans la moyenne.
Insister sur l’accompagnement des ménages
Selon l’ADEME, pas de décision possible sans un accompagnement des ménages. Seuls 15% disent avoir bénéficié d’accompagnement et formation.
Toujours plus d’offres d’emplois dans le Bâtiment…
Avec une hausse des contrats en CDI de 32% par rapport à l’année dernière (source : RégionsJob), le bâtiment s’impose comme le 3e secteur le plus dynamique sur le front des créations d’emploi (après la distribution et l’informatique).
Si certaines régions sont plus impactées que d’autres (+59% en Bourgogne-Franche-Comté par exemple), les chiffres à l’échelle nationale indiquent que toutes les régions profitent de la vitalité du secteur.
L’emploi salarié dans les entreprises de moins de 20 salariés du BTP continue de progresser, avec une croissance de 1.2% par rapport à l’année précédente.
Revers de la médaille, une difficulté persistante du secteur BTP à attirer de nouveaux talents.
… Malgré une conjoncture en demi-teinte
Malgré un 3e trimestre 2018 en croissance de 2.5% (en volume versus même période en 2017), celui-ci marque le pas par rapport au 2e trimestre qui avait connu une hausse de 3.5%.
En cause, un ralentissement de la construction neuve et la rénovation qui montre des signe d’essoufflement.
Pour la première fois depuis 8 ans, le volume des travaux de rénovation dans l’ancien enregistre une croissance inférieure à l’activité d’entretien-rénovation.
Always look for an easy pass you can make to a player who is open. Arline Chaddy Chaffin