La newsletter marché et transition énergétique – Juin 2018
Plus de visibilité pour le BTP avec le plan Pacte, le BTP perdra-t-il 27 000 emplois, moins de temps pour les chantiers au profit de la paperasse?
Retrouvez notre newsletter.
Plus de visibilité pour le BTP avec le plan Pacte
Suite au congrès National de la FFB, Bruno Le Maire a donné son feu vert à 2 mesures majeures réclamées depuis longtemps:
- le montant de ce que les autorités publiques doivent verser à la commande passera de 5% à 20% via nouveau décret,
- les « ordres de services à zéro euros » devraient disparaître des marchés publics, via amendement dans la loi Pacte.
Rappelons que le projet de loi Pacte – qui s’oriente autour de 73 articles – doit permettre de réformer « profondément la philosophie de ce qu’est l’entreprise ». Il sera examiné dès septembre 2018 par les parlementaires.
Le BTP perdra-t-il 27 000 emplois?
27 000 emplois directs: c’est le chiffrage de la FFB d’une potentielle hausse de TVA à 20% sur les travaux de rénovation.
Outre le risque d’encouragement du travail au noir si jamais cette décision était prise, Patrick Liebus (Président de la Capeb) craint un effet désastreux sur l’artisanat du bâtiment dont l’activité pour moitié positionnée sur la rénovation d’existant.
La Capeb vent debout contre le prélèvement à la source
Choc de complexité, risque de perte de temps dans les formalités administratives… La Capeb dit « NON » au prélèvement à la source sous sa forme actuelle, synonyme de baisse de productivité au moment où 60% des chefs d’entreprise travaillent plus de 50 heures par semaine.
La Confédération a estimé la nouvelle charge de travail imposée à une semaine de travail pour une entreprise de 2 à 3 salariés. Pour autant, elle reste force de proposition avec plusieurs mesures demandées: un numéro vert pour accompagner les salariés, la simplification du dispositif et la mise en place de compensations financières pour les coûts de gestions supportés par les employeurs.
Le Plan Elan est adopté
Le projet de loi sur le Logement a été voté après de vives discussions entre la majorité et l’opposition.
A la clé, des mesures diverses :
- accentuer de la pression sur les marchands de sommeil,
- quintupler les ventes annuelles de logements sociaux afin de permettre aux bailleurs de construire plus,
- contrôler les locations de courte durée (telles que celles de Airbnb) du côté loueur comme du côté plateforme, avec des sanctions à la clé,
- rendre accessible des logements pour une durée courte au travers d’un « bail mobilité » pour les étudiants ou les intérimaires,
- faciliter la transformation de bureaux en logements ,
- réformer le secteur HLM en favorisant le regroupement des plus petits acteurs dans des groupes d’organismes plus grands.